Ressources Formation Stéphane Edouard : Vivre avec la procrastination

personnerandom

l'Actif 🥉
Level 1

Torrents Stats

Messages
35
J'aime
9
Trophées
61
Inscrit
4 Décembre 2020
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
ty
 

Yobisama

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
4
J'aime
0
Trophées
5
Inscrit
4 Août 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
dd
 

Kikoulasai

Membre 🏅

Torrents Stats

Messages
4
J'aime
0
Trophées
44
Inscrit
25 Janvier 2022
je sais pas si je vais le télécharger...trop la flemme
 

Geodu7

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
3
J'aime
0
Trophées
12
Inscrit
7 Août 2022
YoupidouhÉÀBHJVJVJHBKJJKJ ET PUIS T MOTS DE SZ D
 

Darkspriro

l'Accru 🥇
Level 1

Torrents Stats

Messages
80
J'aime
4
Trophées
121
Inscrit
23 Septembre 2020
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
merci pour ce partage
 

fantasystorm

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
8
J'aime
0
Trophées
44
Inscrit
10 Août 2022
Merci beauoup pour le partage !
 

Alp22

l'Affirmé 🥈

Torrents Stats

Messages
63
J'aime
3
Trophées
91
Inscrit
29 Septembre 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
thx
 

Shenmue

Master 🏆
Level 1

Torrents Stats

Messages
151
J'aime
6
Trophées
181
Inscrit
13 Juin 2019
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
Merci
 

Taloce117

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
6
J'aime
0
Trophées
12
Inscrit
20 Juillet 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
Merci pour ce partage
 

Brenelux

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
8
J'aime
0
Trophées
44
Inscrit
16 Août 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
Merci !
 

ℓєω∂ ϟ

Master 🏆
Level 1

Torrents Stats

Messages
33
J'aime
0
Trophées
293
Inscrit
18 Février 2018
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
top chef
 

vrkzz

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
2
J'aime
0
Trophées
44
Inscrit
3 Août 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
nice
 

Kokoky

l'Actif 🥉
Level 1

Torrents Stats

Messages
27
J'aime
8
Trophées
46
Inscrit
10 Août 2022
nice thanks ! ahahhahhahaahaha hi hi😁
 

Aeran

l'Affirmé 🥈
Level 1

Torrents Stats

Messages
26
J'aime
4
Trophées
81
Inscrit
10 Novembre 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
test
 

MugiSK

l'Affirmé 🥈

Torrents Stats

Messages
49
J'aime
6
Trophées
81
Inscrit
26 Août 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
Merci bg
 

jeanette

l'Affirmé 🥈
Level 1

Torrents Stats

Messages
90
J'aime
186
Trophées
85
Inscrit
6 Décembre 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
 

Bapope

l'Actif 🥉

Torrents Stats

Messages
20
J'aime
0
Trophées
46
Inscrit
20 Juin 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
ok
 

Jeanfile09

Membre 🏅
Level 1

Torrents Stats

Messages
1
J'aime
0
Trophées
5
Inscrit
25 Août 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
 

KungsNGH

l'Actif 🥉
Level 1

Torrents Stats

Messages
40
J'aime
5
Trophées
61
Inscrit
1 Septembre 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour mon Opéra préféré. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



[<b>Contenu masqué</b>]
Merci pour le partage génial
 
Haut Bas