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Ressources Formation Stéphane Edouard : Vivre avec la procrastination

IZJEAN

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8 Novembre 2022
Merci ! J'ai toujours voulu voir ce que valait ses séminaires avant de raquer (parce que les audio de séminaire vieux de 10 ans à 200 balles les deux heures...)
 

MaiUM5

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14 Septembre 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



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mercé
 

Simsim33

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30 Octobre 2022
merci pour le partage qui va me permettre d'évoluer j'espère
 

Ramzalelfe

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Merci pour le partage du séminaire !
 

Lampirak

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Merci beaucoup pour le partage de ce seminaire
 

Françoischabalier

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Magique cette formation qui j'espère va m'aider
 

hochimi

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Merci beauoup pour le partage .
 

ghffyt

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30 Décembre 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

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merci ddd
 

Dr_Malcom

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15 Novembre 2022
Merci beauoup pour le partage !
 

mika1985

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15 Octobre 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

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Merci
 

Pureedemelon

l'Affirmé 🥈
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28 Janvier 2021
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

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ça fait un moment que je la cherchais. J'espere qu'elle fonctionne toujours. Merci pour la publication
 

Fifolol

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1 Octobre 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

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Bvv de ouf
 

giloudu48

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16 Novembre 2022
Merci beaucoup pour ce séminaire!
 

Koala99

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16 Novembre 2022
Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



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Bravo ! merci
 

MacoX

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Merci mec ! ça fait longtemps que j'avais pas eu de leak de lui ^^
 

qgmjlqegojeo

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Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



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Merci beaucoup j'ai le sentiment que ça va résoudre beaucoup de mes problèmes !
 

lecorsedefrance

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Procrastination : des solutions existent… oui mais lesquelles ? Il va de cesser de procrastiner comme d’arrêter de fumer : on connaît tous des gens qui y sont parvenus, et affirment la main sur le coeur ne jamais avoir été tentés de rechuter. Problème : ce sont les moins nombreux, ils sont même l’exception. Et révèlent trop rarement leurs secrets. Souvent, il s’agit d’un détail insignifiant, qui ne fonctionne pas pour nous. Bien souvent, cela n’a rien de rationnel.

Voir la pièce jointe 41847d

Procrastination : des solutions (enfin) à votre portée

J’ai globalement de la chance. Globalement. Un certain nombre de facultés m’ont été léguées par je ne sais quel phénomène de transmission. On appelle cela le don.

De quelque ancêtre, ou bien par le résultat alambiqué de quelque macédoine de gènes, j’ai hérité une certaine intelligence verbale et logique qui m’ont permis de vivre de ma plume et de ma voix. Pour le reste, j’ai fait comme tout le monde, j’ai travaillé.

Mais là encore, toutes les facettes d’une même personne ne se laissent pas mouler par le travail avec la même plasticité. Ce qui m’a demandé le plus d’effort et d’abnégation ? Combattre ma foutue tendance à procrastiner. La procrastination, oui, j’avais ce vilain défaut là.

Vous voulez des exemples de ma procrastination ?​

Au lycée (j’ai fait une première et une terminale S), quand le contrôle arrivait sur la table (durée 1h), je le regardais fixement, avec des yeux vides. Impossible d’entacher de ma plume la copie qui restait vierge, immaculée, blanche comme neige. Un quart d’heure passait. Puis un autre. C’est seulement dans les 30 dernières minutes que je m’y mettais. À reculons. Et c’est (toujours) là que le miracle se produisait.

Je « pliais » les problèmes les uns après les autres, tel une machine démoniaque. J’avais accumulé tant de retard qu’il me fallait désormais réfléchir 4 fois plus vite que les autres. Je terminais en surchauffe, quémandant une ultime seconde après que la prof eut réclamé les copies pour la 3ème ou la 4ème fois. Dans un état second, je remettais mon travail sans n’avoir rien relu, l’air hagard.

C’était parti pour une semaine d’attente anxiété et de doigts croisés. Et quand venait l’heure de la restitution, je m’en sortais toujours, avec plus ou moins d’honneurs (parfois des félicitations), mais jamais sans quelques fautes d’inattention qui – je le savais intuitivement – me barraient les portes des cursus scolaires les plus brillants et sélectifs. On ne prépare pas l’ENA en révisant 15 jours avant. C’est tout bonnement physiologiquement impossible.

Vous pouviez m’appeler Mr (ex) procrastination​

Et si ce n’était que lors des contrôles… Gares, aéroports, simples trajets en voiture : je me débrouillais toujours pour tirer profit de la dernière seconde à la maison, boucler ma valise dans les ultimes instants… Après une course épileptique, j’arrivais électrisé et suant au guichet ou devant le contrôleur. L’angoisse de perdre mon billet me faisait vieillir de 5 ans à chaque trajet. Comme si la délivrance d’avoir vaincu le temps, valait de mettre chaque occasion à profit pour le provoquer en duel.

Allez, un dernier exemple de procrastination ?​

Mon mémoire de DEA ? J’avais 6 mois pour l’écrire, je l’ai fait en… 4 semaines. Oui, 1 mois au lieu de 6. On ne se refait pas… À moins que ?

Comment (et quand) j’ai guéri ma procrastination​

Il m’aura fallu 32 ans pour vaincre la procrastination. C’est beaucoup, 32 ans. Mais quand j’ai signé le contrat pour mon premier ouvrage (en vente ici), le défi était trop beau, trop plein d’attentes, trop haut pour m’y frotter empreint de mes anciennes habitudes. Non, je ne le rédigerai pas en quatrième vitesse, nuit et jour, avec l’angoisse des dernières heures qui tournent et le tic tact du réveil mécanique. Pour la première fois de ma vie, j’allais personnifier le calme et la décontraction de celui qui arrive en avance : la démarche chaloupée et le geste confiant, j’allais remettre un manuscrit achevé, relu, précis, exact, et ce avant les autres. Avant même la date qui m’était imposée.

Et vous savez quoi ? J’y suis parvenu. C’était l’extase, une des plus belles soirées de ma vie. Si belle que je pourrais la retracer presque minute par minute. C’était un 31 octobre. Pour fêter ça je m’étais réservé, plusieurs mois à l’avance, une place pour lien ou image supprimée. Ma première remise d’un travail en avance. Et pas n’importe quel travail : 313 pages de manuscrit. Le papier, ça pèse à transporter, mais encore plus à écrire. Bref, je n’oublierai jamais ce moment, et il fût le point de départ d’une longue liste de nouveaux rendez-vous personnels et professionnels où je fus ponctuel, voire en avance dans les restitutions.

Procrastination : des solutions efficaces passent par une remise à plat globale de votre psychologie et de votre rapport au monde​



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au top je suis un branleur
 

Sterco

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merci mec pour ce partage
 

Sage1

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Je procrastine tellement!! J’espère que ça pourra m’aider je remets tout le temps tout au lendemain mais le pire c’est que je ne remet pas tout au lendemain je remets tout à l’année d’après
 

MarcusAurelius77

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Super intéressant on dirait...
Tonton Edouard parle un peu trop de lui mais . Let's see
 
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